dimanche 27 mars 2016

L'article du retard et du Chili!

ENFIN ARRIVÉS AU CHILI! Bon certes depuis deux semaines... Le temps passe vite, et oui nous avons un jour été pris à la frontière, ce qui était assez inespéré!

Lendemain matin de notre nuit à la frontière, nous nous réveillons tôt pour aller de nouveau guetter les voitures. Une arrive alors avec... surprise! Paloma et Enzo à l'intérieur! Ces deux là ont toujours un grand sourire et surtout plein de bouffe sur eux!! Ils nous en donne pas mal avant de repartir avec Flor occupant la dernière place de la voiture: on se donne tout trois rendez-vous à Copiapo dans la journée. Miracle! Quelques minutes plus tard une autre voiture arrive... Et refuse de nous prendre. Les aléas rageant du stop... Mais après trois quatre autres heures d'attente où je ne tiens plus en place au grand damn de Louis, une famille arrive dans un bus aménagé. Non pas un camping-car, mais un vrai gros bus dont ils ont virés tous les sièges pour mettre des canapés, des lits, des toilettes, et même des quads qui attendent d'être déballé! Ils nous prennent avec plaisir et sont adorables avec nous. Le seul problème du bus: 20km/h... Dans la montagne, à une altitude de plus de 4500mètres... Maux de tête, de ventres, poussières dans l'habitacle et donc dans nos poumons, enfants un peu capricieux qui pleurent beaucoup... Autant dire que ces 8h pour arriver à Copiapo furent longues.

Arrivés là-bas vers 22h, Louis et moi décidons de chercher un petit restaurant pour nous faire plaisir et contacter Flor pour aller dormir chez elle. Deux mauvaises surprises: de une, les prix ont changés de beaucoup, la vie est chère et le prix des repas correspond aux prix qu'on peut trouver en France, ce qui quand on a notre manière de voyager et qu'on sort d'Argentine est extrêmement cher... De deux, Flor héberge Enzo et Paloma et ne peut donc nous recevoir... Nous avons eu une réponse positive pour le couchsurfing mais malheureusement il est trop tard maintenant pour contacter la personne nous ayant dit oui. Il nous faut donc passer la nuit dehors ou trouver un hôtel en échange de boulot... La deuxième solution aurait été parfaite mais les hôtels nous refusent tous, sans pitié, allant même à nous claquer la porte au nez sans même que nous ayons fini notre phrase. Nous demandons donc à des jeunes un endroit tranquille où se poser pour dormir et ils nous conseillent près du casino, où nous allons. Le voyage est long après tant d'heures éprouvantes en bus, un sangle de mon sac est cassée le rendant donc très lourd, nos nerfs lâchent petit à petit... Arrivés devant le casino, grand, beau, et cher, vient vers nous un homme nous demandant des feuilles pour se faire une cigarette. Il nous propose aussi de lui acheter de la marijuana, nous rions en lui disant que sans avoir de quoi se payer un lit, nous ne lui acheterons pas de ça ce soir! Il nous embobine alors en nous parlant d'un hôtel pas cher etc... Et un quart d'heure plus tard part en courant avec mon portable. Fort heureusement il n'avait pas beaucoup de valeur, à part sentimentale puisque mes musiques et mes photos étaient dessus. C'est donc le moral dans les bottes que nous retournons vers la partie hôtel du casino... Et décidons d'entrer. La chambre la moins cher était à 86€, c'est un hôtel 5 étoiles. Nous sortons notre carte de crédit.

Il était trois heures du matin, nous sommes rentrés dans cette chambre plus spacieuse que mon appart étudiant en France quand j'en avais un, où deux moelleux fauteuils nous attendaient, une douche à l'italienne, une baignoire, une télé avec donc de la musique, et enfin un lit moelleux à souhait, le plus grand dans lequel nous n'avions jamais dormi, avec un nombre innombrable de coussins. A la réception, le garçon nous expliqua les horaires du casino, je souris un peu, puis nous dit que nous avions de la chance que l'on soit jeudi, la boîte de nuit aussi était ouverte, je me suis autorisée un rire, je crois qu'il a compris. Nous sommes toutefois allés consommer la bière gratuite offerte par la maison au bar du casino, dans ce monde tellement loin de celui dans lequel nous vivions depuis des semaines. Puis nous sommes rentrés et nous sommes fait couler un bain, regardant en riant notre «bronzage» partir avec le savon. Nous avons pu nous regarder dans de grands miroirs, rire des cheveux de Louis qui profitent actuellement de l'absence de paire de ciseaux pour prendre leur indépendance, constater que les poils de mes jambes et de mes aisselles n'allaient pas tarder à leur rivaliser... Tout ceci avec en fond musical du metallica, muse, et U2 joués au violon. Lorsque nous sommes allés dormir, nous savions que la nuit serait courte mais reposante, que le lendemain nous attendrait un merveilleusement énorme petit déjeuner, et nos nerfs allaient mieux. Oui c'était cher, oui ce n'était pas raisonnable, mais nous en avions grand besoin, et ne nous autoriserions ceci peut-être (surement) qu'une seule fois dans le voyage alors bon! Et après tout, si le bonheur à un prix, nous sommes prêt à le payer.

Lendemain, nous apprenons en fin d'après-midi que Flor ne peut de nouveau pas nous héberger, alors nous contactons Lucas, le couchsurfer de la veille. Lui et sa compagne Francisca nous accueillent avec plaisir et nous passons de très bons moments ensemble durant 4 jours. Ils sont très cultivés et ont beaucoup de recul sur leur pays, nous apprenons beaucoup à propos de la politique du pays, de l'éducation, de la vie ici en général, c'est un vrai plaisir de converser avec eux. Ils nous conseillent de trouver un travail plus au sud, à La Serena, qui est une ville plus belle et plus accueillante que Copiapo, qui se veut être la ville la plus moche du Chili... quelle réputation! Nous partons donc environ 5 jours après notre arrivée à Copiapo pour La Serena. Faire du stop ici est assez facile et nous arrivons à destination en début d'après-midi avec une adresse où chercher du travail! Malheureusement le restaurant n'embauche plus d'étrangers. Toutefois, je repère l'enseigne du journal local et demande l'adresse du bureau pour m'y présenter. Après ceci, Louis et moi trouvons l'hôtel le moins cher de la ville, une auberge de jeunesse, pour nous poser. Elle est sur le routard et à une très bonne réputation ce qui est mérité!

Après deux nuits à La Serena sans trouver de boulots et en payant l'hôtel, nous rencontrons la patronne qui propose de nous embaucher comme peintres en échange des lits, ce que nous acceptons sur le champs! Le lendemain alors que nous commençons à travailler, je suis contactée par le journal également qui m'embauche aussi. Ainsi, je travaille le matin pour vendre le journal, et nous faire des sous, et Louis travaille toute la journée à l'hôtel pour nous payer le dortoir (je l'aide évidemment l'après-midi). L'ambiance est géniale à l'hôtel, très familière, nous rencontrons beaucoup de voyageurs, beaucoup de français, pas loin d'une vingtaine alors que nous n'en avions pas vu de tout le voyage... La dernière nuit nous nous sommes d'ailleurs retrouvés avec 4 autres français dans le dortoir de 6 personnes, ca nous paraissait tellement étrange!! En effet, depuis notre arrivée, parler la même langue que quelqu'un signifie qu'on lui autorise à nous comprendre, voir qu'on veut qu'elle nous comprenne. Alors qu'en présence de français, on ne s'adresse pas forcément à eux mais ils peuvent tout entendre... On a l'impression d'avoir moins d'intimité, c'est perturbant. Le staff de l'hôtel est pour le moins adorable (excepté une ou deux personnes mais bon ca arrive!) et nous participons pas mal à des soirées, des barbecues etc. Jamais nous n'oublierons Jenniffer, cette patte chilienne tant amoureuse des français qui nous a tellement aidé durant ce séjour, et dont le sourire et le soutien mental nous est rapidement devenu indispensable durant ces longues journées de travail!! (Jenni si nos leemos, ¡gracias por todo, nunca vamos a olvidarte!) Je me retrouve aussi à devoir parler anglais en plus de l'Espagnol et c'est un véritable enfer, l'Espagnol me vient tellement naturellement que faire une phrase simple en anglais est pour moi quasiment insurmontable (j'ai à la base un assez bon niveau d'anglais), mais je m'y rehabitue petit à petit. Je dis bien je car Louis a totalement abandonné l'idée de parler cette langue pour le moment ahah! En revanche, ces jours à l'hôtel l'ont aidé à améliorer son espagnol puisqu'il peut ici prendre le temps d'avoir des conversations avec des gens ayant l'habitude de rencontrer des étrangers et prenant la peine de le comprendre. Mais il est vrai qu'au bout de dix jours nous voulons recommencer à voyager et c'est avec plaisir que nous quittons la Serena pour aller vers notre nouvelle destination: Puerto Montt, dans la maison de Paloma!! Même si nous caressons l'espoir d'aller visiter les tant connues îles Chiloe...

Nous avons passé notre première nuit de voyage à Concon, une petite ville près de la grande ville de Valparaiso... Nous qui comptions trouver un petit village, quelle surprise ce fut de nous retrouver en face d'une série d'immeubles et de restaurants, une ville tellement animée alors que la nuit tombe! Fort heureusement nous avons trouvé un garçon adorable qui nous emmena jusqu'aux Dunes de Concon, réserve naturelle en plein milieu de la ville, en face de la mer... La vue y était magnifique et je rage de ne pas avoir une qualité photo suffisante pour avoir pu capturer ce beau tableau! Nous passons donc une nuit tout de même assez tranquille, bien que troublée par le peu d'espace que nous offre ma petite tente une place...

Et nous voilà maintenant de nouveau en route pour Puerto Montt, avec en poche en adresse où passer la nuit donnée par des gens adorables qui nous ont pris en stop, et enfin pris en stop après bien près de 4h à marcher et galérer à Santiago (le stop dans les capitales, cette horreur...).

Voilà donc un résumé assez bref (ne m'assommez pas svp haha) de ce que nous avons vécu au Chili pour le moment! Je ne me suis pas beaucoup étalée sur comment était la vie ici, mais je pense faire un article exprès dessus car il est vrai que c'est assez complexe et que nous savons désormais assez de choses après de multiples conversations avec un peu tout le monde pour vous l'expliquer bien en détails. Je m'excuse pour ceux qui attendaient des nouvelles du retard de mes articles, ce n'est pas toujours facile de concilier temps, envie d'écrire, inspiration, et trucs a dire! Bref du coup j'arrête avant que l'article soit encore trop long, en terminant par de plates excuses à mes amis lettrés (cc Gaïa) pour toutes les fautes que j'ai pu faire en écrivant cet article.

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