mercredi 20 avril 2016

Généralité du pays de l'avocat.

Bon, je vous l'avais promis il y a un sacré bout de temps déjà (du moins par rapport à la vitesse à laquelle on voyage), et le voilà enfin: mon article sur le Chili. Et de nouveau pardon pour les fautes... Il est tard!

J'ai mis longtemps avant de me lancer dans cet article tout simplement car il est extrêmement difficile à écrire. J'essaie d'être la plus objective possible, mais objectivement je ne peux vous dire qu'une chose: je n'aime pas le Chili. (On me souffle à l'oreillette que c'était pas très très objectif, ni très très Charlie tout ça mais bon passons.) Nous avons rencontré des gens géniaux au Chili, des perles, vraiment, des gens que nous n'oublierons jamais, Lucas et Francisca qui nous ont fait découvrir le pays, Jenni à qui on a offert un petit bout de France une dizaine de jour en échange d'un joli sourire aussi souvent qu'on la voyait, Paloma et sa famille évidemment qui ont été vraiment merveilleux avec nous... Mais le pays en lui-même je ne peux le supporter.

Déjà lorsque nous sommes arrivés au Chili, nous avons eu la mauvaise surprise de se retrouver avec des prix équivalent ceux de France, qui déjà lorsque l'on n'y vit ne sont pas donné, mais lorsqu'on y voyage comme nous faisons Louis et moi sont assez extrême, et c'était toute une ruse pour éviter de se ruiner en s'achetant seulement de quoi manger, et nous avons même du trouver des moyens de se faire des sous. Le côté positif avec le fait que la vie est chère est que les vendeurs ambulants ne sont pas rares et qu'il est somme toute assez facile de vendre dans la rue des hamburgers par exemple. Si les prix sur le marché sont équivalents à ceux que l'on trouve en France, les salaires sont moindres et les chiliens doivent payer encore plus que nous car ils ont ce que nous n'avons pas: la route payante. Évidemment vous allez me dire que nous aussi avec nos autoroutes, mais nous avons la chance d'avoir le choix, ce qui n'est pas leur cas. En effet, la route 5 est la route qui traverse le Chili du Nord au Sud, est unique, et payante. Impossible d'avoir d'alternatives, sauf quelque fois au chalet au sud lorsque les villages s'éloignent de la route. Et encore, il arrive bien souvent que ces routes soient des chemins de pierre...

Si les Chiliens consomment autant alors qu'ils paient autant, c'est grâce à la vie magique du crédit. En effet, ils ne sont pas rares à demander un crédit à la consommation. C'est ainsi que dans des maisons insalubres on peut voir de grands écran plat avec pour but de regarder autant d'émission à la con qu'on peut trouver en France (quoi qu'il y en a des pires je trouve...) et évidemment leur sacrés match de football, qu'ils chérissent plus que tout. Je ne vous dis pas la tête qu'ils font à chaque fois que Louis fit qu'il préfère le rugby... Moi? Oh, on ne me pose pas la question, je ne suis pas concernée par ces choses d'homme apparemment! (Bon en vrai si on me la posait ce serait juste pour que je réponde que j'en ai rien à foutre, mais les principes, tout ça...)

Parce qu'évidemment, la plus grosse raison de pour laquelle je n'apprécie pas du tout le Chili, en plus du fait qu'ils soient américanisés au possible, est bien entendu le fait qu'ils soient machistes à souhait. Certes, déjà en Argentine c'était pas ça, et aujourd'hui au Pérou ça ne va pas beaucoup mieux... Mais je trouve que les chiliens sont les pires. Comme dans de nombreux foyers d'Amérique du Sud, et encore dans de trop nombreux foyer en France à mon goût, la femme s'occupe du ménage, des enfants, si il y a l'un des deux qui ne travaille pas c'est elle, son salaire est plus bas que celui d'un homme, elle a plus de mal à se trouver du travail, elle est en tête d'affiche dans des positions sexy, la femme objet symbole de désir, ce que l'on pourrait qualifier de «machisme ordinaire», triste à dire. Mais en plus de ça, de nombreux chiliens (surtout au Nord du pays) ont une manière de regarder... Particulièrement dérangeante. Nous sommes des objets, nous pouvons être regarder, ce n'est qu'une question de temps avant qu'on leur appartienne et qu'il nous frappe le cul violemment en nous tirant les cheveux parce que «t'aime ça salope». Vous trouverez sans doute ces mots dur et cru mais c'est la seule chose que je lisais dans leurs yeux, alors même que j'étais tranquillement en terrasse avec mon copain, ou voir même en train de lui faire un énorme câlin assise sur ses genoux... Bien que je n'excuserai jamais cette attitude envers une femme célibataire, leur comportement face à un couple témoigne un manque de respect total envers l'amour lui-même et la volonté des gens. Et je ne dis pas des femmes, mais bien des gens, car même la volonté de leur «semblable masculin» d'être avec moi leur importe peu. Évidemment, là je parle d'une relation hommes-femmes, je vous épargnerais les détails sur l'homophobie massive.

Cette homophobie est due, on pouvait s'en douter, à la forte présence de l'église dans leur vie. Pour nous particulièrement qui voyageons en stop, il n'est pas rare de voir un camion ou une voiture avec une image de la vierge, une croix, ou quelconque autre symbole pendouillant rétro intérieur. Attention, je ne ferais jamais l'apologie de quelle que croyance que ce soit, je tiens à respecter toutes les religions. Cependant, dès lors qu'elle-même ne respectent pas l'intégrité d'une tierce personne, ça m'irrite au plus haut point... Ainsi, à cause de cette forte présence de l'église, l'avortement est bien sûr illégal, et les moyens de contraception pas toujours facile à atteindre, bien que l'on connaisse pire évidemment. Les bons collèges sont privés, et catholique évidemment, et les études supérieures sont toutes payantes, même à l'université. Ce qui n'empêche pas les chiliens de payer encore et encore des années de fac...

Mais si tout ceci semble faire du pays un pays très arriéré, il n'en est rien: grâce à notre chère patrie américaine (veuillez m'excuser une nouvelle fois de la non-objectivité de cet article), qui se mêle des affaires du Chili depuis la seconde guerre mondiale et particulièrement depuis la prise de pouvoir du dictateur Pinochet et de la mort d'Allende, le Chili se veut être un pays industrialisé, urbanisé au possible dans certaines zones et désert dans d'autres, où nous pouvons dans chaque ville trouver l'un des fameux «mall», centre commercial à l'Américaine, où nous trouvons toujours les mêmes marques (Fallabella, Tottus...) bien cher comme on les aime. Grâce à leur crédit les Chiliens ont tous de gros pick-up ou autre voiture du même genre (une grosse voiture, une vache, et une patate...), et il arrive souvent de voir des camionnettes rouges passer, les camionnettes de ceux qui travaillent à la mine, l'économie principale du Chili.

Ainsi, le Chili est un pays tiraillé entre l'avancée trop rapide de son modes de vie et celle trop lente des mentalités, même si on ne peut pas dire qu'ils n'avancent pas. Mais même si je me suis beaucoup attardée sur les choses que je n'aimais pas, au delà de ça le Chili est un pays magnifique qui regorge de coin merveilleux, de gens géniaux également, beaucoup veulent aider alors même qu'ils ne le peuvent pas, et d'avocats. J'adore les avocats, en avoir au petit dej, à midi, au goûter, au dîner, et même en plein milieu de la nuit c'est trop du bonheur <3! (On cherche les points positifs où on peut hein.) Petit point bonus, les Chiliens, et en général les Sud-Américains, adorent la France et sa langue, son savoir-faire du pain, même si il leur est inconcevable qu'un fromage puisse puer. A ce propos à notre retour on exige une raclette, une tartiflette, une fondu, ou quoi que ce soit dans le genre puant bien le fromage de la mort qui tue, parce que ceux d'ici bonjour...

J'espère avoir donné assez de détails sur le Chili, ne pas vous avoir fait trop peur avec mes mauvaises impressions, et quenvous comprendrez que malgré tout ce que je dis on y est resté plus d'un mois et que ce n'était pas pour rien, on s'y est bien plus quand-même! La traduction c'est que, oui, vous pouvez conclure tout seul dans vos têtes comme des grands que je suis une sale raleuse. Moi je n'assume pas encore.

Allez bisous les copains!

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