vendredi 29 janvier 2016

Dear Americans, please die.

Dear Americans, you're such wonderful persons! So stupid and so stubborn at the same time...

Bon ben les aéroports c'est pas mon truc je crois. Ou alors l'Argentine ne veut pas de moi. Mais quoi qu'il en soit, je résiste et je vais embarquer, enfin!! Dans 2h... 

Que s'est-il passé à l'aéroport encore une fois? Eh bien je suis arrivée à New York a 13h pour eux, 19h pour la France. Il me fallait attendre 8h dans New York avant l'avion pour l'Argentine. Je pose donc directement mon bagage en soute pour ne pas être encombrée par mon pokemon de 9kg et m'en vais déambuler dans New York. Lorsque je reviens le soir, je présente le billet que l'on m'avait fait émettre en même temps que celui pour New York, à Paris. On me dit qu'il n'est pas valable et qu'il faut que je retourne m'enregistrer... Pas de problème, j'y vais de ce pas, après tout je suis arrivée à l'avance exprès. S'en suivent une série d'événements pour le moins fâcheux, mais je me dis que j'ai eu de la chance....

Mon passeport ne passe pas, la dame me demande si j'ai un visa pour l'Argentine. Je lui explique que ne restant pas pendant plus de trois mois dans ce pays (ayant 4 mois pour traverser 4 pays et atteindre Quito, ce qui est loin de Buenos Aires). Elle se met alors à bugguer et demande de l'aide à une collègue, puis deux, s'en suivent des délibérations sans fin juste devant moi, sous mes yeux, alors que je ne capte qu'une bribe de ce qu'ils disent. En effet, si je me débrouille en anglais, je n'ai pas encore le niveau pour suivre décemment une conversation entre trois américains, et mes protestations «sorry, you talk toi fast, I don't understand...» ne me valent que des regards de mépris. J'essaie alors de trouver une solution, je leur dis que si j'ai une connexion Internet je peux toujours acheter le visa ici en vitesse, comme j'avais fait pour mon billet pour les USA! Mais non, c'est impossible, il me faut aller voir l'ambassade blablabla. Bon, bah on va tirer un trait sur le visa. Je cherche alors une autre solution, leur demande si une réservation d'auberge de jeunesse au Chili pourrait servir comme attestation que je quitte le pays, même si je n'aime pas le fait d'avoir de date butoir, m'imposer une pause ne me ferait peut-être pas tant de mal. Mais on me dit que non, qu'il faut absolument un billet d'avion de retour. Désemparée, après tout de même 2h dans l'aéroport de Paris, 9h de Vol, et 8h à déambuler dans New York (puisque l'heure de l'embarquement approchait) mon cerveau paniquait quelque peu.

Vint alors un homme qui semblait avoir un grade de plus que les femmes qui s'occupaient de moi. Il me jeta un regard de dedain avant de dire aux femmes «non, elle ne peut pas embarquer. De toute façon le vol est annulé.» Je tombe totalement des nues. Il est 22h et je suis coincée à l'aéroport avec mon bagage déjà dans l'avion donc impossible à retirer, sans avoir la certitude que je partirais le lendemain matin. On me tend trois chèques en me parlant d'un hôtel, en m'indiquant vaguement une direction, tant et si bien que la première chose que j'ai cherché en les quittant fut QUELQU'UN D'AUTRE. Je ne tiens plus, je fonds en larme. Moi qui me vantait que perdre le contrôle c'était bien, je me retrouvais le nez dans le mur beaucoup plus tôt que prévu, je pensais que j'atteindrai au moins le côté Sud du continent avant ca! Impossible d'aller me plaindre à quelqu'un dont je comprendrais parfaitement la langue, il était 3h du matin en France, et puis les gens se seraient sentis mal pour moi, ca ne le faisait pas.

Je me dirige donc vers l'endroit indiqué pour aller à l'hôtel et rencontre en chemin une dame qui faisait partie de mon vol. Nous conversons un peu, et lorsque nous arrivons à l'hôtel, prenons notre dîner ensemble, elle est compatissante, intéressée par mon voyage, et cherche une solution avec moi, nous parlons de la solution du bus pour passer la frontière. Comme ca j'ai bel et bien une date, donc la douane ne peut rien me dire, et une fois en Argentine je peux toujours annuler le bus, tant que je quitte le pays dans les temps je respecte la loi. Je vois sur Internet que cette technique est beaucoup utilisée par des personnes ayant eu le même problème que moi. Je passe donc la moitié de la nuit à trouver le bon bus, un qui respecterait mon trajet au cas où je ne puisse pas l'annuler, le plus tard possible mais on ne peut pas réserver un bus plus de deux semaines à l'avance. Ayant enfin normalement réglé le problème, je m'affaisse alors dans ma chambre d'hôtel: baignoire, deux lits deux places (oui je crois qu'il y a eu erreur haha), 8 coussins, un écran plat, de quoi recharger ma tablette (les prises ne sont pas les mêmes ici donc les chances étaient minces), je pouvais enfin me détendre pendant les 5h de sommeil qu'il me restait et après plus de 20h de course et de vol inconfortable, ca faisait du bien.

Ce matin, je me dirige donc vers l'enregistreuse, déterminée. Encore un problème avec la machine, on me demande mon visa, je sors donc mes arguments béton du pourquoi du comment je n'en ai pas besoin avec preuve à l'appui. Mais il y a encore un problème, on me demande un ticket, alors que je m'evertue à leur expliquer que je viens pour l'obtenir justement. Je finis par sortir le papier que j'avais eu hier à Paris, celui dont m'avait dit qu'il était mauvais, et l'hôtesse me regarde alors avec des yeux de merlans frits en essayant de savoir poliment pourquoi je viens l'emmerder puisque j'ai déjà mon billet...

Moralité: j'ai été entourée de con pendant tout mon pseudo enregistrement alors que j'étais déjà enregistrée. Si on ne m'avait pas demandé mon visa pour Buenos Aires à Paris, alors on n'avait pas à le faire en Amérique, j'ai donc pleuré et acheter un ticket de bus pour rien. J'ai eu la chance que mon vol soit annulé hier soir car ces gens bornés ne m'aurait pas laissé partir et je ne savais pas que j'en avais le droit, on m'avait dit que non après tout. Mais je rage un peu de voir toute cette fatigue mentale accumulée juste pour des cons...

Bref, je crois avoir fait le tour de la question, j'attends maintenant tranquillement l'heure d'embarquer, soit dans 2h30 puisque ces abrutis nous ont donné un mauvais horaire et qu'on est partis de l'hôtel trop tôt, surtout que du coup je n'ai besoin de rien faire mise à part attendre que le temps passe.

American Airlines, jamais je ne t'oublierai...

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